Barres, accents et points doivent patienter pour monter dans le train !
L’écriture cursive, qu’on appelle souvent écriture « attachée », est une écriture qui court, qui est la plus efficace car plus fluide. Aussi, pour garder l’efficacité et la lisibilité, il faut interrompre le geste le moins souvent possible. L’élève cherche naturellement à écrire complètement sa lettre au fil de l’écriture du mot ; ainsi lorsqu’il y a un é, il lève son crayon pour mettre l’accent… et il fait de même pour écrire de suite la barre du t et le point sur le i.
En graphopédagogie, on explique que le mot est comme un train : si on fait beaucoup d’arrêts pour faire monter les passagers, le voyage est plus long que si on écrit le mot en entier, le train fait un seul arrêt final et tous les passagers montent en même temps.
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Dans le premier extrait, l’élève écrit le mot lettre à lettre, les interruptions sont incessantes. Musculairement, cela sollicite énormément le poignet et peut provoquer des douleurs. Cela peut également gêner la lisibilité, car entre chaque lever, le crayon se place rarement dans la continuité exacte de la lettre précédente ; cela crée de petits traits que l’on nomme des soudures.
Dans le deuxième et le troisième extrait, la graphopédagogue amène l’élève à ancrer une nouvelle habitude. Il est intéressant de faire sentir le déplacement en grand dans un premier temps ; cela peut être pratiqué du bout du doigt sur les lettres rugueuses de chez MDI, ou bien dans la farine, ou sur un tableau… Une fois que l’élève a senti le chemin, on peut repartir sur feuille, crayon en main. Ici c’est le geste qui nous intéresse, l’exigence étant l’enchaînement des lettres (de hauteur différentes) sans lever le crayon, puis le tracer des passagers, le tout en oralisant (c’est d’une efficacité incroyable sur le geste).
Enfin, revenir en arrière pour mettre les barres, les points et les accents permet également une relecture non négligeable en ce qui concerne l’orthographe !